Et c’est reparti.. pour le ciel !

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Pas de doute : nous sommes à la rentrée. La preuve ? j’ai passé ma journée à étudier mon agenda familial pour essayer de caser toutes les activités de chacun, trouver des solutions de garde, m’organiser avec les voisins, agender, et stresser. Mon calendrier sur mon natel se remplit de confettis multicolores. Des confettis… synonymes de joie et bons moments, ou synonyme de stress et fatigue ?

Vous aussi vous utilisez cet agenda bien pratique ? Les activités en famille en orange, les activités personnelles en vert, celles des enfants en violet, les soirées avec les Equipes-Notre-Dame en bleu, et les professionnelles en turquoise… en moins d’un mois, l’agenda jusqu’à Noël s’est rempli de 1000 couleurs. Super sympa… ou pas.

reprendre comme avant…

Avouons-le : il y avait quand même un avantage avec ce Covid. Plus rien de prévu, tout annulé, plus de navettes, le rythme infernal avait cessé. C’était quand même pas mal. Comprenez-moi bien : je n’ai aucune envie de recommencer quelconque confinement, mais j’y trouvais tout de même l’un ou l’autre avantage, en tant que maman de 4 enfants. J’avais même pris une résolution : « quand le Covid sera passé, on ne reprendra pas le même rythme qu’avant ! ».

Peut-être qu’il est temps, maintenant que la vie reprend quand même un peu, de repenser aux prises de conscience de confinement, et de repenser nos objectifs : qu’est-ce que nous voulons pour notre famille ? Quel est notre objectif ? En fonction de cet objectif, que choisissons-nous comme activités pour nos enfants et pour nous-mêmes, et du coup, auxquelles nous décidons de renoncer ?

… ou renoncer

Renoncer. Tel est peut-être ce qu’il y a de plus difficile quand on est une maman perfectionniste, organisée, et capable de s’adapter « presque » à l’infini. Si notre objectif est de soigner notre couple et les temps de qualité en famille, il va falloir poser des choix en fonction de cet objectif, et en même temps accepter de renoncer. Non, les enfants ne peuvent pas s’inscrire à toutes les activités tentantes. Non, on ne peut pas, comme famille chrétienne, participer à tous les évènements ktos de notre région. Et non, passer nos week-end à jouer au taxi n’est pas épanouissant pour le couple.

Vous pensez que vous n’avez pas le choix et qu’il faut forcément assumer ce rythme de folie ? Vraiment ? Ce rythme infernal ne s’impose peut-être pas tant que ça à nous. Au lieu de le voir comme une contrainte extérieure, demandons-nous-en quoi nous en sommes responsables. Ce temps qui nous est donné chaque jour est-il à subir ou à accueillir ? Qu’est-ce que je peux faire, dans mon organisation, pour qu’il soit la condition de l’accueil de la Présence de Dieu dans mon quotidien ? Le Seigneur nous propose tant de grâces, comment pouvons-nous les percevoir si nous ne voyons même pas défiler les jours de la semaine ?

et goûter le ciel déjà aujourd’hui

Le Seigneur est là. Maintenant, et Il m’attend. Demandons-Lui la force de cesser nos « to do list », notre rythme, et de repenser notre objectif de vie. Décidons alors de prévoir des moments de silence et de prière, pour se reconnecter au réel, à l’instant présent, et percevoir enfin, à nouveau, Sa Présence qui nous comble. N’oublions pas que « Dieu ne se manifeste que dans cette zone lumineuse où les sens frôlent l’âme. » (Christiane Singer). Les confettis dans nos journées ne seront alors plus les choses à faire, mais ces instants de grâce où nous pouvons respirer en disant : Seigneur, merci d’être là. Donne-moi la grâce de te laisser être Dieu en moi, et de me reposer en toi. Merci pour ta présence à chaque instant qui n’est autre que l’irruption de l’éternité dans le réel de ma vie. Si nous sommes faits pour le Ciel, qu’attendons-nous pour y goûter déjà aujourd’hui ?

Il est là. Et cela suffit. 

Articles d’Hélène

Consentir au réel et rendre grâce

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Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?

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Pardonner. Quand même.

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Tenir le cap

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Si on m’avait dit en mars dernier qu’on en serait encore là un an après, je me serais assez vite découragée… Comme c’est long. Bientôt un an qu’on est confinés, semi-confinés, dé-confinés, et là, disons-le on commence à être découragés. Alors comment tenir le cap ?

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et c’est reparti… pour le Ciel ! 

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste. Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Pas de doute : nous sommes à la rentrée. La preuve ? j’ai passé ma journée à étudier mon agenda familial pour essayer de caser toutes les activités de chacun, trouver des solutions de garde, m’organiser avec les voisins, agender, et stresser. Mon calendrier sur mon natel se remplit de confettis multicolores. Des confettis… synonymes de joie et bons moments, ou synonyme de stress et fatigue ?

Vous aussi vous utilisez cet agenda bien pratique ? Les activités en famille en orange, les activités personnelles en vert, celles des enfants en violet, les soirées avec les Equipes-Notre-Dame en bleu, et les professionnelles en turquoise… en moins d’un mois, l’agenda jusqu’à Noël s’est rempli de 1000 couleurs. Super sympa… ou pas.

reprendre comme avant…

Avouons-le : il y avait quand même un avantage avec ce Covid. Plus rien de prévu, tout annulé, plus de navettes, le rythme infernal avait cessé. C’était quand même pas mal. Comprenez-moi bien : je n’ai aucune envie de recommencer quelconque confinement, mais j’y trouvais tout de même l’un ou l’autre avantage, en tant que maman de 4 enfants. J’avais même pris une résolution : « quand le Covid sera passé, on ne reprendra pas le même rythme qu’avant ! ».

Peut-être qu’il est temps, maintenant que la vie reprend quand même un peu, de repenser aux prises de conscience de confinement, et de repenser nos objectifs : qu’est-ce que nous voulons pour notre famille ? Quel est notre objectif ? En fonction de cet objectif, que choisissons-nous comme activités pour nos enfants et pour nous-mêmes, et du coup, auxquelles nous décidons de renoncer ?

… ou renoncer

Renoncer. Tel est peut-être ce qu’il y a de plus difficile quand on est une maman perfectionniste, organisée, et capable de s’adapter « presque » à l’infini. Si notre objectif est de soigner notre couple et les temps de qualité en famille, il va falloir poser des choix en fonction de cet objectif, et en même temps accepter de renoncer. Non, les enfants ne peuvent pas s’inscrire à toutes les activités tentantes. Non, on ne peut pas, comme famille chrétienne, participer à tous les évènements ktos de notre région. Et non, passer nos week-end à jouer au taxi n’est pas épanouissant pour le couple.

Vous pensez que vous n’avez pas le choix et qu’il faut forcément assumer ce rythme de folie ? Vraiment ? Ce rythme infernal ne s’impose peut-être pas tant que ça à nous. Au lieu de le voir comme une contrainte extérieure, demandons-nous-en quoi nous en sommes responsables. Ce temps qui nous est donné chaque jour est-il à subir ou à accueillir ? Qu’est-ce que je peux faire, dans mon organisation, pour qu’il soit la condition de l’accueil de la Présence de Dieu dans mon quotidien ? Le Seigneur nous propose tant de grâces, comment pouvons-nous les percevoir si nous ne voyons même pas défiler les jours de la semaine ?

et goûter le ciel déjà aujourd’hui

Le Seigneur est là. Maintenant, et Il m’attend. Demandons-Lui la force de cesser nos « to do list », notre rythme, et de repenser notre objectif de vie. Décidons alors de prévoir des moments de silence et de prière, pour se reconnecter au réel, à l’instant présent, et percevoir enfin, à nouveau, Sa Présence qui nous comble. N’oublions pas que « Dieu ne se manifeste que dans cette zone lumineuse où les sens frôlent l’âme. » (Christiane Singer). Les confettis dans nos journées ne seront alors plus les choses à faire, mais ces instants de grâce où nous pouvons respirer en disant : Seigneur, merci d’être là. Donne-moi la grâce de te laisser être Dieu en moi, et de me reposer en toi. Merci pour ta présence à chaque instant qui n’est autre que l’irruption de l’éternité dans le réel de ma vie. Si nous sommes faits pour le Ciel, qu’attendons-nous pour y goûter déjà aujourd’hui ?

Il est là. Et cela suffit.