Le Carême : retour intérieur

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Le carême… vous savez, cette période de l’année où on culpabilise dès qu’on prend un bout de chocolat avec son café, où on doit se battre à chaque fois que nos enfants veulent du Nutella sur leurs tartines, et où on se dit que ce serait bien quand même d’aller se confesser… Et bien c’est bientôt reparti pour un tour ! Vous vous réjouissez ? 😉

Tirer la tête ?

Peut-être qu’il est bon de se rappeler le sens de ce temps que nous propose l’Eglise : se convertir. Ca ne veut pas dire tirer une tête d’enterrement toute la journée, ni décompter les jours avant de pouvoir se prendre un bon Mac Fleury Daim, ni se répéter qu’on est pécheur. Non. Se convertir veut dire « se retourner ». Pour aller où ? En soi. Pour y trouver qui ? Notre Hôte intérieur : Dieu lui-même.

Aspirer au vide

Ce temps est une occasion de nous arrêter, de stopper notre course incessante qui se répète de semaine en semaine, en nous persuadant qu’on n’a pas le choix. Oui, il faut bien que la maison tourne et que les enfants continuent de pouvoir vivre leur scolarité et leurs activités. Soit. Mais peut-être qu’on peut s’en tenir à ça ? Et si on laissait les enfants s’ennuyer à la maison, jusqu’à ce qu’ils imaginent eux-mêmes des idées de jeux ? Qui nous oblige à les emmener skier tous les we ? Et si on arrêtait de « faire » encore et encore, et à rentabiliser notre temps pour nous rassurer ? Apprendre à ne rien faire. Laisser le vide apparaître et oser s’y engouffrer.

Mon âme Te cherche

En acceptant un minimum de vide autour de nous, on le laisse petit à petit rentrer en nous. C’est alors que ce vide se transforme en silence, et le silence en présence. Non pas la présence de la TV ou de mon Iphone, mais… Sa Présence. Blaise Pascal dit que « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Alors arrêtons d’avancer dans le vide, mais retournons en nous-même et soyons (enfin) présents à Sa Présence. « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu » Ps 41.

Bienheureux carême

Ce temps de conversion est donc le moment idéal pour prendre conscience de notre manque, et, comme le fils prodigue, retourner chez notre Père. Non pas en culpabilisant de nos fautes, ni en nous imaginant Dieu nous demander des comptes le doigt levé. Il réagira de la même manière que dans la parabole : en courant à notre rencontre pour nous serrer dans Ses bras. Dieu pourra alors se faire entendre, Lui qui nous supplie de Lui faire confiance, de ne pas avoir peur, de croire en Sa Miséricorde. En étant à l’écoute de notre intériorité, nous pouvons ajuster nos désirs sur les Siens, nous unifier, et nous reposer sur Lui. Ce carême qui arrive est donc un temps béni auquel nous devons aspirer. Dieu veut nous décaper et nous attirer à Lui : qu’attendons-nous ?

Et à part le silence ?

Chacun sait ce dont il a besoin. Prier bien sûr, et jeûner un minimum, pour que le manque se transforme en offrande. Ces petits efforts tenus, que les enfants peuvent très bien faire aussi, sont de belles occasions de discussion familiale. Mes enfants choisissent eux-mêmes leur privation et s’y tiennent avec joie. C’est pour eux un challenge amusant. Puis, si nous vivons ce retour en nous-même, c’est tout naturellement que nous ressentirons le désir de nous confesser, avec une telle joie. L’année dernière, nous avons demandé à un ami prêtre de venir à la maison confesser chaque enfant. C’était très beau. Et puis c’est aussi un temps propice pour se plonger dans une lecture spirituelle. Vous n’aimez pas lire ? Alors il y a un autre moyen sympa pour se nourrir : visionner des films sur la vie des saints*.

Convertissons-nous !

N’ayons plus peur de ce mot, et cessons de croire que la conversion est réservée aux non-baptisés. Comme le fils prodigue fait demi-tour, ayons nous aussi l’humilité de rebrousser chemin, de revenir à cette Source qui seule peut nous désaltérer et nous combler. « Il s’agit de nous désolidariser de nos stratégies compliquées qui visent à remplir le vide, à rassurer notre peur, notre peur de manquer, notre terreur de la solitude. Convertissez-vous : retournez à la source qui coule en vous, à celui qui vous donne le souffle, le mouvement, la vie, l’envie ! Il est là, et le restera toujours ! Nul besoin de l’accaparer ! N’ayez plus peur ! Doucement, retournez à votre cœur pour y percevoir ce murmure silencieux. » Dom Marc de Pothuau

*www.lefilmchretien.fr

Articles d’Hélène

Consentir au réel et rendre grâce

Consentir au réel et rendre grâce

Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?

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Pardonner. Quand même.

Pardonner. Quand même.

Cette année, en préparant des enfants au sacrement du pardon comme catéchiste, je me suis retrouvée face à un cas de conscience : comment expliquer la beauté du pardon aux enfants, l’importance de se remettre en question et de pardonner, alors que moi-même, je me retrouve bloquée dans une situation blessante dans laquelle il m’est si difficile de pardonner ?

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Le Carême : retour intérieur

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Le carême… vous savez, cette période de l’année où on culpabilise dès qu’on prend un bout de chocolat avec son café, où on doit se battre à chaque fois que nos enfants veulent du Nutella sur leurs tartines, et où on se dit que ce serait bien quand même d’aller se confesser… Et bien c’est bientôt reparti pour un tour ! Vous vous réjouissez ? 😉

Tirer la tête ?

Peut-être qu’il est bon de se rappeler le sens de ce temps que nous propose l’Eglise : se convertir. Ca ne veut pas dire tirer une tête d’enterrement toute la journée, ni décompter les jours avant de pouvoir se prendre un bon Mac Fleury Daim, ni se répéter qu’on est pécheur. Non. Se convertir veut dire « se retourner ». Pour aller où ? En soi. Pour y trouver qui ? Notre Hôte intérieur : Dieu lui-même.

Aspirer au vide

Ce temps est une occasion de nous arrêter, de stopper notre course incessante qui se répète de semaine en semaine, en nous persuadant qu’on n’a pas le choix. Oui, il faut bien que la maison tourne et que les enfants continuent de pouvoir vivre leur scolarité et leurs activités. Soit. Mais peut-être qu’on peut s’en tenir à ça ? Et si on laissait les enfants s’ennuyer à la maison, jusqu’à ce qu’ils imaginent eux-mêmes des idées de jeux ? Qui nous oblige à les emmener skier tous les we ? Et si on arrêtait de « faire » encore et encore, et à rentabiliser notre temps pour nous rassurer ? Apprendre à ne rien faire. Laisser le vide apparaître et oser s’y engouffrer.

Mon âme Te cherche

En acceptant un minimum de vide autour de nous, on le laisse petit à petit rentrer en nous. C’est alors que ce vide se transforme en silence, et le silence en présence. Non pas la présence de la TV ou de mon Iphone, mais… Sa Présence. Blaise Pascal dit que « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Alors arrêtons d’avancer dans le vide, mais retournons en nous-même et soyons (enfin) présents à Sa Présence. « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu » Ps 41.

Bienheureux carême

Ce temps de conversion est donc le moment idéal pour prendre conscience de notre manque, et, comme le fils prodigue, retourner chez notre Père. Non pas en culpabilisant de nos fautes, ni en nous imaginant Dieu nous demander des comptes le doigt levé. Il réagira de la même manière que dans la parabole : en courant à notre rencontre pour nous serrer dans Ses bras. Dieu pourra alors se faire entendre, Lui qui nous supplie de Lui faire confiance, de ne pas avoir peur, de croire en Sa Miséricorde. En étant à l’écoute de notre intériorité, nous pouvons ajuster nos désirs sur les Siens, nous unifier, et nous reposer sur Lui. Ce carême qui arrive est donc un temps béni auquel nous devons aspirer. Dieu veut nous décaper et nous attirer à Lui : qu’attendons-nous ?

Et à part le silence ?

Chacun sait ce dont il a besoin. Prier bien sûr, et jeûner un minimum, pour que le manque se transforme en offrande. Ces petits efforts tenus, que les enfants peuvent très bien faire aussi, sont de belles occasions de discussion familiale. Mes enfants choisissent eux-mêmes leur privation et s’y tiennent avec joie. C’est pour eux un challenge amusant. Puis, si nous vivons ce retour en nous-même, c’est tout naturellement que nous ressentirons le désir de nous confesser, avec une telle joie. L’année dernière, nous avons demandé à un ami prêtre de venir à la maison confesser chaque enfant. C’était très beau. Et puis c’est aussi un temps propice pour se plonger dans une lecture spirituelle. Vous n’aimez pas lire ? Alors il y a un autre moyen sympa pour se nourrir : visionner des films sur la vie des saints*.

Convertissons-nous !

N’ayons plus peur de ce mot, et cessons de croire que la conversion est réservée aux non-baptisés. Comme le fils prodigue fait demi-tour, ayons nous aussi l’humilité de rebrousser chemin, de revenir à cette Source qui seule peut nous désaltérer et nous combler. « Il s’agit de nous désolidariser de nos stratégies compliquées qui visent à remplir le vide, à rassurer notre peur, notre peur de manquer, notre terreur de la solitude. Convertissez-vous : retournez à la source qui coule en vous, à celui qui vous donne le souffle, le mouvement, la vie, l’envie ! Il est là, et le restera toujours ! Nul besoin de l’accaparer ! N’ayez plus peur ! Doucement, retournez à votre cœur pour y percevoir ce murmure silencieux. » Dom Marc de Pothuau

*www.lefilmchretien.fr

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Consentir au réel et rendre grâce

Consentir au réel et rendre grâce

Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?

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Pardonner. Quand même.

Pardonner. Quand même.

Cette année, en préparant des enfants au sacrement du pardon comme catéchiste, je me suis retrouvée face à un cas de conscience : comment expliquer la beauté du pardon aux enfants, l’importance de se remettre en question et de pardonner, alors que moi-même, je me retrouve bloquée dans une situation blessante dans laquelle il m’est si difficile de pardonner ?

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Le Carême : retour intérieur

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Le carême… vous savez, cette période de l’année où on culpabilise dès qu’on prend un bout de chocolat avec son café, où on doit se battre à chaque fois que nos enfants veulent du Nutella sur leurs tartines, et où on se dit que ce serait bien quand même d’aller se confesser… Et bien c’est bientôt reparti pour un tour ! Vous vous réjouissez ? 😉

Tirer la tête ?

Peut-être qu’il est bon de se rappeler le sens de ce temps que nous propose l’Eglise : se convertir. Ca ne veut pas dire tirer une tête d’enterrement toute la journée, ni décompter les jours avant de pouvoir se prendre un bon Mac Fleury Daim, ni se répéter qu’on est pécheur. Non. Se convertir veut dire « se retourner ». Pour aller où ? En soi. Pour y trouver qui ? Notre Hôte intérieur : Dieu lui-même.

Aspirer au vide

Ce temps est une occasion de nous arrêter, de stopper notre course incessante qui se répète de semaine en semaine, en nous persuadant qu’on n’a pas le choix. Oui, il faut bien que la maison tourne et que les enfants continuent de pouvoir vivre leur scolarité et leurs activités. Soit. Mais peut-être qu’on peut s’en tenir à ça ? Et si on laissait les enfants s’ennuyer à la maison, jusqu’à ce qu’ils imaginent eux-mêmes des idées de jeux ? Qui nous oblige à les emmener skier tous les we ? Et si on arrêtait de « faire » encore et encore, et à rentabiliser notre temps pour nous rassurer ? Apprendre à ne rien faire. Laisser le vide apparaître et oser s’y engouffrer.

Mon âme Te cherche

En acceptant un minimum de vide autour de nous, on le laisse petit à petit rentrer en nous. C’est alors que ce vide se transforme en silence, et le silence en présence. Non pas la présence de la TV ou de mon Iphone, mais… Sa Présence. Blaise Pascal dit que « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Alors arrêtons d’avancer dans le vide, mais retournons en nous-même et soyons (enfin) présents à Sa Présence. « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu » Ps 41.

Bienheureux carême

Ce temps de conversion est donc le moment idéal pour prendre conscience de notre manque, et, comme le fils prodigue, retourner chez notre Père. Non pas en culpabilisant de nos fautes, ni en nous imaginant Dieu nous demander des comptes le doigt levé. Il réagira de la même manière que dans la parabole : en courant à notre rencontre pour nous serrer dans Ses bras. Dieu pourra alors se faire entendre, Lui qui nous supplie de Lui faire confiance, de ne pas avoir peur, de croire en Sa Miséricorde. En étant à l’écoute de notre intériorité, nous pouvons ajuster nos désirs sur les Siens, nous unifier, et nous reposer sur Lui. Ce carême qui arrive est donc un temps béni auquel nous devons aspirer. Dieu veut nous décaper et nous attirer à Lui : qu’attendons-nous ?

Et à part le silence ?

Chacun sait ce dont il a besoin. Prier bien sûr, et jeûner un minimum, pour que le manque se transforme en offrande. Ces petits efforts tenus, que les enfants peuvent très bien faire aussi, sont de belles occasions de discussion familiale. Mes enfants choisissent eux-mêmes leur privation et s’y tiennent avec joie. C’est pour eux un challenge amusant. Puis, si nous vivons ce retour en nous-même, c’est tout naturellement que nous ressentirons le désir de nous confesser, avec une telle joie. L’année dernière, nous avons demandé à un ami prêtre de venir à la maison confesser chaque enfant. C’était très beau. Et puis c’est aussi un temps propice pour se plonger dans une lecture spirituelle. Vous n’aimez pas lire ? Alors il y a un autre moyen sympa pour se nourrir : visionner des films sur la vie des saints*.

Convertissons-nous !

N’ayons plus peur de ce mot, et cessons de croire que la conversion est réservée aux non-baptisés. Comme le fils prodigue fait demi-tour, ayons nous aussi l’humilité de rebrousser chemin, de revenir à cette Source qui seule peut nous désaltérer et nous combler. « Il s’agit de nous désolidariser de nos stratégies compliquées qui visent à remplir le vide, à rassurer notre peur, notre peur de manquer, notre terreur de la solitude. Convertissez-vous : retournez à la source qui coule en vous, à celui qui vous donne le souffle, le mouvement, la vie, l’envie ! Il est là, et le restera toujours ! Nul besoin de l’accaparer ! N’ayez plus peur ! Doucement, retournez à votre cœur pour y percevoir ce murmure silencieux. » Dom Marc de Pothuau

*www.lefilmchretien.fr

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Consentir au réel et rendre grâce

Consentir au réel et rendre grâce

Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?

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Pardonner. Quand même.

Pardonner. Quand même.

Cette année, en préparant des enfants au sacrement du pardon comme catéchiste, je me suis retrouvée face à un cas de conscience : comment expliquer la beauté du pardon aux enfants, l’importance de se remettre en question et de pardonner, alors que moi-même, je me retrouve bloquée dans une situation blessante dans laquelle il m’est si difficile de pardonner ?

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Le Carême : retour intérieur

Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.

Le carême… vous savez, cette période de l’année où on culpabilise dès qu’on prend un bout de chocolat avec son café, où on doit se battre à chaque fois que nos enfants veulent du Nutella sur leurs tartines, et où on se dit que ce serait bien quand même d’aller se confesser… Et bien c’est bientôt reparti pour un tour ! Vous vous réjouissez ? 😉

Tirer la tête ?

Peut-être qu’il est bon de se rappeler le sens de ce temps que nous propose l’Eglise : se convertir. Ca ne veut pas dire tirer une tête d’enterrement toute la journée, ni décompter les jours avant de pouvoir se prendre un bon Mac Fleury Daim, ni se répéter qu’on est pécheur. Non. Se convertir veut dire « se retourner ». Pour aller où ? En soi. Pour y trouver qui ? Notre Hôte intérieur : Dieu lui-même.

Aspirer au vide

Ce temps est une occasion de nous arrêter, de stopper notre course incessante qui se répète de semaine en semaine, en nous persuadant qu’on n’a pas le choix. Oui, il faut bien que la maison tourne et que les enfants continuent de pouvoir vivre leur scolarité et leurs activités. Soit. Mais peut-être qu’on peut s’en tenir à ça ? Et si on laissait les enfants s’ennuyer à la maison, jusqu’à ce qu’ils imaginent eux-mêmes des idées de jeux ? Qui nous oblige à les emmener skier tous les we ? Et si on arrêtait de « faire » encore et encore, et à rentabiliser notre temps pour nous rassurer ? Apprendre à ne rien faire. Laisser le vide apparaître et oser s’y engouffrer.

Mon âme Te cherche

En acceptant un minimum de vide autour de nous, on le laisse petit à petit rentrer en nous. C’est alors que ce vide se transforme en silence, et le silence en présence. Non pas la présence de la TV ou de mon Iphone, mais… Sa Présence. Blaise Pascal dit que « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Alors arrêtons d’avancer dans le vide, mais retournons en nous-même et soyons (enfin) présents à Sa Présence. « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu » Ps 41.

Bienheureux carême

Ce temps de conversion est donc le moment idéal pour prendre conscience de notre manque, et, comme le fils prodigue, retourner chez notre Père. Non pas en culpabilisant de nos fautes, ni en nous imaginant Dieu nous demander des comptes le doigt levé. Il réagira de la même manière que dans la parabole : en courant à notre rencontre pour nous serrer dans Ses bras. Dieu pourra alors se faire entendre, Lui qui nous supplie de Lui faire confiance, de ne pas avoir peur, de croire en Sa Miséricorde. En étant à l’écoute de notre intériorité, nous pouvons ajuster nos désirs sur les Siens, nous unifier, et nous reposer sur Lui. Ce carême qui arrive est donc un temps béni auquel nous devons aspirer. Dieu veut nous décaper et nous attirer à Lui : qu’attendons-nous ?

Et à part le silence ?

Chacun sait ce dont il a besoin. Prier bien sûr, et jeûner un minimum, pour que le manque se transforme en offrande. Ces petits efforts tenus, que les enfants peuvent très bien faire aussi, sont de belles occasions de discussion familiale. Mes enfants choisissent eux-mêmes leur privation et s’y tiennent avec joie. C’est pour eux un challenge amusant. Puis, si nous vivons ce retour en nous-même, c’est tout naturellement que nous ressentirons le désir de nous confesser, avec une telle joie. L’année dernière, nous avons demandé à un ami prêtre de venir à la maison confesser chaque enfant. C’était très beau. Et puis c’est aussi un temps propice pour se plonger dans une lecture spirituelle. Vous n’aimez pas lire ? Alors il y a un autre moyen sympa pour se nourrir : visionner des films sur la vie des saints*.

Convertissons-nous !

N’ayons plus peur de ce mot, et cessons de croire que la conversion est réservée aux non-baptisés. Comme le fils prodigue fait demi-tour, ayons nous aussi l’humilité de rebrousser chemin, de revenir à cette Source qui seule peut nous désaltérer et nous combler. « Il s’agit de nous désolidariser de nos stratégies compliquées qui visent à remplir le vide, à rassurer notre peur, notre peur de manquer, notre terreur de la solitude. Convertissez-vous : retournez à la source qui coule en vous, à celui qui vous donne le souffle, le mouvement, la vie, l’envie ! Il est là, et le restera toujours ! Nul besoin de l’accaparer ! N’ayez plus peur ! Doucement, retournez à votre cœur pour y percevoir ce murmure silencieux. » Dom Marc de Pothuau

*www.lefilmchretien.fr

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Consentir au réel et rendre grâce

Consentir au réel et rendre grâce

Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?

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Pardonner. Quand même.

Pardonner. Quand même.

Cette année, en préparant des enfants au sacrement du pardon comme catéchiste, je me suis retrouvée face à un cas de conscience : comment expliquer la beauté du pardon aux enfants, l’importance de se remettre en question et de pardonner, alors que moi-même, je me retrouve bloquée dans une situation blessante dans laquelle il m’est si difficile de pardonner ?

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