Attendre Noël et pas le père Noël
Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste.
Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.
L’avant-Avent est à nos portes depuis fin octobre. Le monde commercial vient nous rappeler à grand renfort de réductions incessantes qu’il est temps de dépenser sans compter. Vite vite, ce weekend seulement, 30% sur les jouets dans les grandes surfaces ! Tu as profité du Black Friday au moins ?!
Combien de cadeaux ?
Euh… mais… ai-je vraiment envie de courir dans les magasins et me casser la tête pour savoir ce que je vais offrir? Ai-je vraiment envie d’approcher Noël en ne pensant qu’à la liste de tous les cadeaux auxquels je vais devoir penser, en bonne mère organisée ?
Doit-on encore expliquer aux enfants si le père Noël existe ou pas ? De moins en moins… car la question n’est plus là. D’ailleurs, dans les décorations, on voit surtout des lutins, des ours polaires et des licornes enchantées… Au final, les enfants se désintéressent du père Noël. Leur vraie question, c’est : combien de cadeaux vais-je recevoir ? Et dans combien de dodos je vais pouvoir les ouvrir ?!
Nos enfants, encore plus que nous, sont pris dans cette spirale commerciale. Mais ont-ils vraiment besoin de tous ces cadeaux qui font passer sous silence le vrai sens de Noël ? Est-ce qu’on leur rend service en acceptant de dépenser tellement, et de valider leur liste de cadeaux pour se donner bonne conscience ?
Le monde à l’envers
Le vrai sens de Noël est tellement à l’opposé de cet esprit du monde. Noël… La Vierge Marie qui donne naissance à notre Sauveur dans la simplicité d’une crèche, sur de la paille, entre un âne et un boeuf… (pas vraiment l’endroit idéal pour accoucher… la pauvre ;-)). A Noël nous est donné de saisir le mystère de la pauvreté, de la fragilité, de l’abandon, de la confiance d’une mère qui dit “oui” sans trop savoir ce qui l’attend.
A Noël, j’ai envie de feux de cheminée, de bouquins, et de petits thés. J’ai envie d’hiberner et de méditer. De faire silence, et me rapprocher au plus près de cette crèche qui vient me rappeler chaque année ce “oui” de Marie, le mystère de l’attente d’un enfant, cette femme qui veille sur notre Sauveur, le tsunami de sa naissance, et la délicatesse de Dieu qui s’est fait si petit : “Je ne puis craindre un Dieu qui pour moi s’est fait si petit, et je l’aime, car il n’est qu’amour, et miséricorde.” écrit Ste-Thérèse. Ce petit bébé vient bouleverser tous les codes et toutes les logiques humaines. Dieu s’abaisse pour nous relever. “A Noël, c’est le monde à l’envers, mais la vie à l’endroit.” dit souvent le père Nicolas Buttet.
Dieu a saisi l’humanité
“Depuis que l’humanité s’était séparée de Dieu, depuis les origines, Dieu n’a eu de cesse de vouloir reconquérir le coeur de l’homme. Avec son génie de l’amour et de l’apprivoisement, il approche avec beaucoup de délicatesse la liberté de l’homme jusqu’au moment où il va poser l’acte ultime. Rattrapant l’humanité qui par une force centrifuge s’éloigne de lui, il empoigne l’homme dans sa chair. Il prend chair et devient zygote dans le sein de la Vierge Marie (…) Dieu a saisi l’humanité pour les noces éternelles. C’est le mystère de Noël que nous célébrons.” Nicolas Buttet
Goûter la vraie joie
Puissions-nous alors, durant cette période magnifique, aider nos enfants à goûter à la vraie joie de Noël. Aidons-les à sortir de la logique de ce monde matérialiste : Oui, mon chéri, tu as raison d’attendre Noël et de te réjouir, car à Noël, ce petit bébé qui va naître, va venir inonder le monde de son amour, et nous relever. Quelle immense joie !
Les moyens pour aider nos enfants à saisir la grandeur de cette fête sont nombreux : avancer avec eux grâce à un beau calendrier de l’Avent (ceux de Tante Menoue sont magnifiques, et évitons les calendriers avec un cadeau par jour!), ajouter petit à petit les personnages dans la crèche, se remettre à prier en famille, allumer chaque dimanche une bougie de la couronne de l’Avent. Une voisine a eu la super idée de proposer aux enfants de mettre un petit bout de laine sous l’enfant Jésus à chaque fois qu’ils font un effort.
Nous pouvons aussi adopter cette simplicité de la crèche en limitant les cadeaux, en offrant des moments de qualité plutôt que des objets, en préférant des jouets beaux et durables au plastique. Pas besoin de faire une liste au père Noël mon chéri. Mais t’inquiète, tu recevras des cadeaux car on va fêter la naissance de Jésus.
Alors sainte fête de Noël à chacune de vous chères mamans ! Oui, c’est bientôt Noël, je m’en réjouis, d’une joie profonde et vraie, car “la plus belle joie de Noël, c’est la joie intérieure, la joie de la paix.” Pape François.
Articles d’Hélène
Consentir au réel et rendre grâce
Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?
Et c’est reparti… pour le Ciel !
Pas de doute : nous sommes à la rentrée. La preuve ? j’ai passé ma journée à étudier mon agenda familial pour essayer de caser toutes les activités de chacun, trouver des solutions de garde, m’organiser avec les voisins, agender, et stresser.
Pardonner. Quand même.
Cette année, en préparant des enfants au sacrement du pardon comme catéchiste, je me suis retrouvée face à un cas de conscience : comment expliquer la beauté du pardon aux enfants, l’importance de se remettre en question et de pardonner, alors que moi-même, je me retrouve bloquée dans une situation blessante dans laquelle il m’est si difficile de pardonner ?
Attendre Noël et pas le père Noël
Hélène Constantin est formée en physiothérapie et en philosophie, mère au foyer et catéchiste. Photographe familiale, elle est maman de quatre enfants et mariée à Nicolas.
L’avant-Avent est à nos portes depuis fin octobre. Le monde commercial vient nous rappeler à grand renfort de réductions incessantes qu’il est temps de dépenser sans compter. Vite vite, ce weekend seulement, 30% sur les jouets dans les grandes surfaces ! Tu as profité du Black Friday au moins ?!
Combien de cadeaux ?
Euh… mais… ai-je vraiment envie de courir dans les magasins et me casser la tête pour savoir ce que je vais offrir? Ai-je vraiment envie d’approcher Noël en ne pensant qu’à la liste de tous les cadeaux auxquels je vais devoir penser, en bonne mère organisée ?
Doit-on encore expliquer aux enfants si le père Noël existe ou pas ? De moins en moins… car la question n’est plus là. D’ailleurs, dans les décorations, on voit surtout des lutins, des ours polaires et des licornes enchantées… Au final, les enfants se désintéressent du père Noël. Leur vraie question, c’est : combien de cadeaux vais-je recevoir ? Et dans combien de dodos je vais pouvoir les ouvrir ?!
Nos enfants, encore plus que nous, sont pris dans cette spirale commerciale. Mais ont-ils vraiment besoin de tous ces cadeaux qui font passer sous silence le vrai sens de Noël ? Est-ce qu’on leur rend service en acceptant de dépenser tellement, et de valider leur liste de cadeaux pour se donner bonne conscience ?
Le monde à l’envers
Le vrai sens de Noël est tellement à l’opposé de cet esprit du monde. Noël… La Vierge Marie qui donne naissance à notre Sauveur dans la simplicité d’une crèche, sur de la paille, entre un âne et un boeuf… (pas vraiment l’endroit idéal pour accoucher… la pauvre ;-)). A Noël nous est donné de saisir le mystère de la pauvreté, de la fragilité, de l’abandon, de la confiance d’une mère qui dit “oui” sans trop savoir ce qui l’attend.
A Noël, j’ai envie de feux de cheminée, de bouquins, et de petits thés. J’ai envie d’hiberner et de méditer. De faire silence, et me rapprocher au plus près de cette crèche qui vient me rappeler chaque année ce “oui” de Marie, le mystère de l’attente d’un enfant, cette femme qui veille sur notre Sauveur, le tsunami de sa naissance, et la délicatesse de Dieu qui s’est fait si petit : “Je ne puis craindre un Dieu qui pour moi s’est fait si petit, et je l’aime, car il n’est qu’amour, et miséricorde.” écrit Ste-Thérèse. Ce petit bébé vient bouleverser tous les codes et toutes les logiques humaines. Dieu s’abaisse pour nous relever. “A Noël, c’est le monde à l’envers, mais la vie à l’endroit.” dit souvent le père Nicolas Buttet.
Dieu a saisi l’humanité
“Depuis que l’humanité s’était séparée de Dieu, depuis les origines, Dieu n’a eu de cesse de vouloir reconquérir le coeur de l’homme. Avec son génie de l’amour et de l’apprivoisement, il approche avec beaucoup de délicatesse la liberté de l’homme jusqu’au moment où il va poser l’acte ultime. Rattrapant l’humanité qui par une force centrifuge s’éloigne de lui, il empoigne l’homme dans sa chair. Il prend chair et devient zygote dans le sein de la Vierge Marie (…) Dieu a saisi l’humanité pour les noces éternelles. C’est le mystère de Noël que nous célébrons.” Nicolas Buttet
Goûter la vraie joie
Puissions-nous alors, durant cette période magnifique, aider nos enfants à goûter à la vraie joie de Noël. Aidons-les à sortir de la logique de ce monde matérialiste : Oui, mon chéri, tu as raison d’attendre Noël et de te réjouir, car à Noël, ce petit bébé qui va naître, va venir inonder le monde de son amour, et nous relever. Quelle immense joie !
Les moyens pour aider nos enfants à saisir la grandeur de cette fête sont nombreux : avancer avec eux grâce à un beau calendrier de l’Avent (ceux de Tante Menoue sont magnifiques, et évitons les calendriers avec un cadeau par jour!), ajouter petit à petit les personnages dans la crèche, se remettre à prier en famille, allumer chaque dimanche une bougie de la couronne de l’Avent. Une voisine a eu la super idée de proposer aux enfants de mettre un petit bout de laine sous l’enfant Jésus à chaque fois qu’ils font un effort.
Nous pouvons aussi adopter cette simplicité de la crèche en limitant les cadeaux, en offrant des moments de qualité plutôt que des objets, en préférant des jouets beaux et durables au plastique. Pas besoin de faire une liste au père Noël mon chéri. Mais t’inquiète, tu recevras des cadeaux car on va fêter la naissance de Jésus.
Alors sainte fête de Noël à chacune de vous chères mamans ! Oui, c’est bientôt Noël, je m’en réjouis, d’une joie profonde et vraie, car “la plus belle joie de Noël, c’est la joie intérieure, la joie de la paix.” Pape François.