Quand E-S-P-R-I-T décline les qualités de l’enfant
Caroline Baertschi travaille pour le Service Catholique de Catéchèse de Genève et comme formatrice Godly Play ®
Elle est mariée, mère de deux adultes, grand-maman et auteure du livre « Les enfants, portiers du royaume »
Dieu en nous peut être nommé l’Être, la Transcendance, l’Etincelle divine, le Souffle, l’Esprit. Dans notre vie intérieure, notre être intime peut entrer en relation avec Lui car le Créateur a donné les moyens à sa créature de le rencontrer. Parmi ces moyens, il y a des qualités humaines que les enfants possèdent naturellement, et qui peuvent malheureusement se perdre en grandissant et en devenant adulte.
Avec l’acrostiche E-S-P-R-I-T nous explorons ces qualités. Lors de la dernière chronique, nous avons exploré les trois premières lettres : avec le E – l’Emerveillement. Les enfants s’émerveillent naturellement. Nous n’avons pas à les stimuler pour ça, mais laissons-nous plutôt mener par eux à la découverte de la beauté des petites choses. E –comme Esthètes, car les enfants aiment la beauté.
Avec le S – le mot Sens : la quête de sens, poussés par l’élan de curiosité naturelle qui les habite, les enfants ont une volonté de découvrir le monde qui les entoure avec leurs cinq Sens.
Le P – de Présence nous rappelle que les enfants vivent intensément le moment présent, c’est pourquoi leurs émotions sont si fortes.
Le R nous emmène dans les quatre Relations fondamentales : tous les enfants se sentent reliés à la nature, aux autres personnes, à eux-mêmes et avec Dieu. Les enfants ont un besoin vital de relations pour survivre ; ils dépendent totalement des autres. Dès la naissance ils sont dans une confiance totale, ils ne peuvent pas faire autrement. Ils vivent intensément les relations avec la nature et les animaux. Une petite fille passant la journée en forêt pour la première fois avec sa classe s’est exclamée devant son institutrice : « C’était le plus beau jour de ma vie ».
I – comme Imagination et imaginaire : lorsqu’ils jouent, les enfants imaginent et pensent à des choses qui n’ont peut-être jamais été pensées avant. Ils aiment écouter les histoires et en inventer. Ils se font des représentations de Dieu grâce à leur imaginaire. Et la Révélation n’est-elle pas aussi passée par l’imagination des prophètes et de ceux qui ont écrit la Bible ?
T – Ces qualités, avec d’autres, leur donnent la capacité innée de se relier à la Transcendance. Les enfants connaissent Dieu avant de savoir des choses sur Dieu.
Posons-nous la même question que lors de la chronique précédente : comment en tant qu’adulte, parents, grands-parents, éducateurs pouvons-nous soutenir la spiritualité de l’enfant, reconnaître ses qualités et nous laisser emmener par lui pour revenir à notre spiritualité d’enfant, celle qui nous aidera à entrer dans le Royaume ?
« En vérité je vous le dis : quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas »
(Mc 10,15).
Interrogeons nos relations d’amour, de respect, de confiance. Les enfants ont besoin de sentir que nous les aimons tels qu’ils sont, que cet amour ne dépend pas de leurs actions. Nous avons à leur montrer que leurs paroles ont de la valeur, que leurs sentiments sont valables. Comment les écoutons-nous lorsqu’ils nous déroutent ? Cherchons-nous à comprendre ce qu’ils veulent dire ? Notre relation à l’enfant dit-elle quelque chose de la relation du Dieu trinitaire ?
Leur imagination est-elle stimulée par les jeux que nous leur proposons ? Laissons-nous des temps de silence lorsque nous racontons des histoires ? Ont-ils dans leur vie de tous les jours des moments « libres » où ils n’ont rien à faire, des moments où ils s’ennuient ?
Devons-nous toujours leur donner des mots pour prier ? La prière en famille pourrait aussi se vivre parfois en silence où chacun entre en relation avec Dieu à sa manière.
Ces trois premières chroniques parlent de SPIRITUALITE, et non de RELIGION. Beaucoup encore aujourd’hui pensent qu’elles sont indissociables. Et pourtant, nous pouvons avoir une vie spirituelle très riche sans pratique religieuse, et vice-versa !
La spiritualité se situe dans le vécu, l’expérience, la relation intuitive ou consciente avec la Transcendance. Les enfants ont DEJA une vie spirituelle, vous l’aurez compris.
La religion est un ensemble de rites organisés et communautaires pour entrer en relation et essayer de comprendre la Transcendance. Si nous sommes des parents, grands-parents, ou catéchètes de religion chrétienne, nous avons à cœur d’apporter à nos enfants son langage : la Bible, les prières, les rites, les symboles, les sacrements, etc. Nous nommons Dieu trinitaire, Père, Christ, Esprit, nous fréquentons une communauté. Mais nous ne pouvons pas transmettre la foi. Celle-ci est un cadeau, une adhésion personnelle qui engage dans une relation avec le Christ.
La spiritualité de l’enfant, fragile, peut-être soutenue, encouragée ou étouffée parfois aussi dans la pratique religieuse. Je me demande si l’E-S-P-R-I-T peut nous donner les mots pour savoir comment la soutenir ?
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Consentir au réel et rendre grâce
Comment garder le cap de l’espérance quand l’espoir d’une amélioration de la situation sanitaire s’effrite de semaines en semaines ? Et si cette situation allait encore durer plusieurs mois ? Où trouver la force de tenir face à un réel si contraignant et frustrant, qui ne correspond pas vraiment à nos plans et projets ?
Et c’est reparti… pour le Ciel !
Pas de doute : nous sommes à la rentrée. La preuve ? j’ai passé ma journée à étudier mon agenda familial pour essayer de caser toutes les activités de chacun, trouver des solutions de garde, m’organiser avec les voisins, agender, et stresser.
Quand E-S-P-R-I-T décline les qualités de l’enfant
Caroline Baertschi-Lopez travaille pour le Service Catholique de Catéchèse de Genève et comme formatrice Godly Play ® Elle est mariée, mère de deux adultes, grand-maman et auteure du livre « Les enfants, portiers du royaume »
Dieu en nous peut être nommé l’Être, la Transcendance, l’Etincelle divine, le Souffle, l’Esprit. Dans notre vie intérieure, notre être intime peut entrer en relation avec Lui car le Créateur a donné les moyens à sa créature de le rencontrer. Parmi ces moyens, il y a des qualités humaines que les enfants possèdent naturellement, et qui peuvent malheureusement se perdre en grandissant et en devenant adulte.
Avec l’acrostiche E-S-P-R-I-T nous explorons ces qualités. Lors de la dernière chronique, nous avons exploré les trois premières lettres : avec le E – l’Emerveillement. Les enfants s’émerveillent naturellement. Nous n’avons pas à les stimuler pour ça, mais laissons-nous plutôt mener par eux à la découverte de la beauté des petites choses. E –comme Esthètes, car les enfants aiment la beauté.
Avec le S – le mot Sens : la quête de sens, poussés par l’élan de curiosité naturelle qui les habite, les enfants ont une volonté de découvrir le monde qui les entoure avec leurs cinq Sens.
Le P – de Présence nous rappelle que les enfants vivent intensément le moment présent, c’est pourquoi leurs émotions sont si fortes.
Le R nous emmène dans les quatre Relations fondamentales : tous les enfants se sentent reliés à la nature, aux autres personnes, à eux-mêmes et avec Dieu. Les enfants ont un besoin vital de relations pour survivre ; ils dépendent totalement des autres. Dès la naissance ils sont dans une confiance totale, ils ne peuvent pas faire autrement. Ils vivent intensément les relations avec la nature et les animaux. Une petite fille passant la journée en forêt pour la première fois avec sa classe s’est exclamée devant son institutrice : « C’était le plus beau jour de ma vie ».
I – comme Imagination et imaginaire : lorsqu’ils jouent, les enfants imaginent et pensent à des choses qui n’ont peut-être jamais été pensées avant. Ils aiment écouter les histoires et en inventer. Ils se font des représentations de Dieu grâce à leur imaginaire. Et la Révélation n’est-elle pas aussi passée par l’imagination des prophètes et de ceux qui ont écrit la Bible ?
T – Ces qualités, avec d’autres, leur donnent la capacité innée de se relier à la Transcendance. Les enfants connaissent Dieu avant de savoir des choses sur Dieu.
Posons-nous la même question que lors de la chronique précédente : comment en tant qu’adulte, parents, grands-parents, éducateurs pouvons-nous soutenir la spiritualité de l’enfant, reconnaître ses qualités et nous laisser emmener par lui pour revenir à notre spiritualité d’enfant, celle qui nous aidera à entrer dans le Royaume ?
« En vérité je vous le dis : quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas »
(Mc 10,15).
Interrogeons nos relations d’amour, de respect, de confiance. Les enfants ont besoin de sentir que nous les aimons tels qu’ils sont, que cet amour ne dépend pas de leurs actions. Nous avons à leur montrer que leurs paroles ont de la valeur, que leurs sentiments sont valables. Comment les écoutons-nous lorsqu’ils nous déroutent ? Cherchons-nous à comprendre ce qu’ils veulent dire ? Notre relation à l’enfant dit-elle quelque chose de la relation du Dieu trinitaire ?
Leur imagination est-elle stimulée par les jeux que nous leur proposons ? Laissons-nous des temps de silence lorsque nous racontons des histoires ? Ont-ils dans leur vie de tous les jours des moments « libres » où ils n’ont rien à faire, des moments où ils s’ennuient ?
Devons-nous toujours leur donner des mots pour prier ? La prière en famille pourrait aussi se vivre parfois en silence où chacun entre en relation avec Dieu à sa manière.
Ces trois premières chroniques parlent de SPIRITUALITE, et non de RELIGION. Beaucoup encore aujourd’hui pensent qu’elles sont indissociables. Et pourtant, nous pouvons avoir une vie spirituelle très riche sans pratique religieuse, et vice-versa !
La spiritualité se situe dans le vécu, l’expérience, la relation intuitive ou consciente avec la Transcendance. Les enfants ont DEJA une vie spirituelle, vous l’aurez compris.
La religion est un ensemble de rites organisés et communautaires pour entrer en relation et essayer de comprendre la Transcendance. Si nous sommes des parents, grands-parents, ou catéchètes de religion chrétienne, nous avons à cœur d’apporter à nos enfants son langage : la Bible, les prières, les rites, les symboles, les sacrements, etc. Nous nommons Dieu trinitaire, Père, Christ, Esprit, nous fréquentons une communauté. Mais nous ne pouvons pas transmettre la foi. Celle-ci est un cadeau, une adhésion personnelle qui engage dans une relation avec le Christ.
La spiritualité de l’enfant, fragile, peut-être soutenue, encouragée ou étouffée parfois aussi dans la pratique religieuse. Je me demande si l’E-S-P-R-I-T peut nous donner les mots pour savoir comment la soutenir ?