Pourquoi parler de la spiritualité des enfants ?

Caroline Baertschi travaille pour le Service Catholique de Catéchèse de Genève et comme formatrice Godly Play ®
Elle est mariée, mère de deux adultes,  grand-maman et auteure du livre « Les enfants, portiers du royaume »

Mais qu’est-ce que la spiritualité ? Il y a tant de définitions !

J’ai choisi celle qui dit qu’il s’agit de l’élément spirituel de l’humain, ce qui se rapporte à son « esprit », pneuma en grec – ruah en hébreu. Ces mots sont ceux utilisés dans la Bible pour dire la vie que Dieu insuffle à l’humain. « Le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie, et l’homme devint un être humain. » (Gn 2,7). Appelée souffle, étincelle divine, royaume, Esprit Saint… il y a donc en chaque être humain une présence mystérieuse, une transcendance, avec laquelle il peut – s’il le désire – se relier.

Les enfants en sont-ils capables ? Ont-ils une spiritualité ? Et est-elle différente de celle des adultes !?

Ces questions peuvent se poser de manière tout à fait légitime puisque scientifiques et théologiens ne se sont penchés sur ce sujet qu’en deuxième partie du XXe siècle ! Grâce entre autres à Maria Montessori[1] les enfants sont aujourd’hui considérés comme des personnes en devenir, ayant en eux-mêmes le potentiel et la capacité d’apprendre. Cette évolution dans les milieux pédagogiques a été suivie en catéchèse par Sofia Cavalletti[2], par exemple, qui a observé leur « potentiel religieux »[i] dans le centre qu’elle a fondé à Rome. En Angleterre, Rebecca Nye[3] a mené des recherches sur la spiritualité de l’enfance et en propose une perspective théologique. Pour René Soulayrol[4], l’enfant possède à la naissance un don – voire une prédisposition biologique – à la transcendance et à la spiritualité.

Ainsi, aujourd’hui nous pouvons nous rendre à l’évidence : oui les enfants ont une spiritualité, et même une spiritualité propre à l’enfance. Reconnaître cela bouleverse profondément nos modèles d’éducation et notre rapport à l’enfant et offre une perspective qui est certainement à rebours de nos conceptions habituelles : Et si les enfants étaient plus compétents que les adultes dans le domaine spirituel ? Si non pourquoi Jésus aurait-il affirmé qu’il nous faut redevenir comme des enfants ? « En vérité je vous le dis : quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas » (Mc 10,15).

Je vous propose ces prochains mois de découvrir dans un premier temps quelques caractéristiques de l’enfance, ces qualités qui lui permettent d’être naturellement proches de Dieu, de la Transcendance. Dans un deuxième temps il s’agira de se demander comment soutenir la spiritualité de l’enfant ou comment la favoriser, et ensuite de relever le changement de la posture de l’adulte face à l’enfant. Ces thèmes seront développés à partir de l’acrostiche E-S-P-R-I-T, chaque lettre présentant un ou plusieurs mots.

A la fin de chaque chronique, quelques pistes concrètes aussi vous seront suggérées pour accueillir la spiritualité de l’enfant en priant en famille.

Êtes-vous prêts ? Les enfants sont là, sur le pas de la porte, et vous invitent à entrer dans le Royaume.

 

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Pourquoi parler de spiritualité des enfants ?

Caroline Baertschi-Lopez travaille pour le Service Catholique de Catéchèse de Genève et comme formatrice Godly Play ® Elle est mariée, mère de deux adultes, grand-maman et auteure du livre « Les enfants, portiers du royaume »

Mais qu’est-ce que la spiritualité ? Il y a tant de définitions !

J’ai choisi celle qui dit qu’il s’agit de l’élément spirituel de l’humain, ce qui se rapporte à son « esprit », pneuma en grec – ruah en hébreu. Ces mots sont ceux utilisés dans la Bible pour dire la vie que Dieu insuffle à l’humain. « Le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie, et l’homme devint un être humain. » (Gn 2,7). Appelée souffle, étincelle divine, royaume, Esprit Saint… il y a donc en chaque être humain une présence mystérieuse, une transcendance, avec laquelle il peut – s’il le désire – se relier.

Les enfants en sont-ils capables ? Ont-ils une spiritualité ? Et est-elle différente de celle des adultes !?

Ces questions peuvent se poser de manière tout à fait légitime puisque scientifiques et théologiens ne se sont penchés sur ce sujet qu’en deuxième partie du XXe siècle ! Grâce entre autres à Maria Montessori[1] les enfants sont aujourd’hui considérés comme des personnes en devenir, ayant en eux-mêmes le potentiel et la capacité d’apprendre. Cette évolution dans les milieux pédagogiques a été suivie en catéchèse par Sofia Cavalletti[2], par exemple, qui a observé leur « potentiel religieux »[i] dans le centre qu’elle a fondé à Rome. En Angleterre, Rebecca Nye[3] a mené des recherches sur la spiritualité de l’enfance et en propose une perspective théologique. Pour René Soulayrol[4], l’enfant possède à la naissance un don – voire une prédisposition biologique – à la transcendance et à la spiritualité.

Ainsi, aujourd’hui nous pouvons nous rendre à l’évidence : oui les enfants ont une spiritualité, et même une spiritualité propre à l’enfance. Reconnaître cela bouleverse profondément nos modèles d’éducation et notre rapport à l’enfant et offre une perspective qui est certainement à rebours de nos conceptions habituelles : Et si les enfants étaient plus compétents que les adultes dans le domaine spirituel ? Si non pourquoi Jésus aurait-il affirmé qu’il nous faut redevenir comme des enfants ? « En vérité je vous le dis : quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas » (Mc 10,15).

Je vous propose ces prochains mois de découvrir dans un premier temps quelques caractéristiques de l’enfance, ces qualités qui lui permettent d’être naturellement proches de Dieu, de la Transcendance. Dans un deuxième temps il s’agira de se demander comment soutenir la spiritualité de l’enfant ou comment la favoriser, et ensuite de relever le changement de la posture de l’adulte face à l’enfant. Ces thèmes seront développés à partir de l’acrostiche E-S-P-R-I-T, chaque lettre présentant un ou plusieurs mots.

A la fin de chaque chronique, quelques pistes concrètes aussi vous seront suggérées pour accueillir la spiritualité de l’enfant en priant en famille.

Êtes-vous prêts ? Les enfants sont là, sur le pas de la porte, et vous invitent à entrer dans le Royaume.