5 pistes pour prier avec mon enfant

Matthias Rambaud est marié à Régine. Papa de deux enfants, il est animateur pastoral et étudiant en théologie.

Comment prier avec mon enfant ? C’est une question qui n’est pas simple à traiter, car elle est liée à l’état du chérubin le moment de la prière venu, mais aussi car elle touche à mes propres attentes et à mon histoire personnelle avec la prière. Je vous livre aujourd’hui quelques pistes d’expérimentation et espère qu’elles vous aideront sur votre route. Chacun saura discerner et adapter à sa propre situation.

1 – Accepter que ce n’est pas facile

Soyons honnêtes, entre projections mystiques et réalité, c’est parfois la claque. Nos chérubins n’expérimentent-ils pas des combats similaires aux nôtres lorsque vient le temps de prier ? : c’est fatigué, ça bouge, ça parle d’autre chose, etc. Je peux alors être tenté d’arrêter ou d’imposer un régime militaire, où malgré le calme apparent, plus personne ne prie !

2 – Accueillir la vie intérieure de l’enfant

Mais alors, comment prier concrètement et avoir du plaisir à le faire en famille ? Si j’en crois la littérature spécialisée actuelle, les enfants sont des êtres naturellement spirituels voir même des « portiers du Royaume », comme le formule si bien Caroline Bertschi-Lopez. Notre rôle parental consisterait alors à accueillir et soutenir le développement d’une vie intérieure déjà présente et parfois même surprenante ! Mais comment faire, concrètement ? Avec mon épouse nous avons essayé différentes approches et pas toujours avec succès…

3 – Utiliser la Parole comme épée

Depuis plusieurs mois, je suis en train d’expérimenter quelque chose qui chamboule mon cœur de père : la lecture quotidienne de la Bible avec mon aînée de trois ans, en individuel. C’est l’un des plus beaux temps de qualité « père-fille » de ma journée ! Expérimenter la lecture de la Bible à partir de l’aptitude naturelle de l’enfant à prier change vraiment la donne. Ce temps avec ma fille et la Parole de Dieu est devenu ma botte secrète, ou plutôt mon épée de papa dans ‘le combat’ de la prière familiale !

4 – Aménager un rituel « così »

Après avoir trouvé quelques Bibles adaptées à mon goût, nous avons instauré un petit rituel : chaque soir (sauf exceptions), après le brossage des dents et après avoir enfilé un pyjama, nous allons dire à maman et la petite sœur que nous allons lire la Bible. Ensuite, nous fermons la porte de la chambre et allumons quelques bougies électriques en chantant un refrain à l’Esprit Saint. Mon bout d’chou aime allumer les bougies, éteindre la lumière et s’asseoir sur mes genoux quelques courtes secondes pour essayer de faire silence et pour « dire à Jésus un ou deux mots d’amour ». Après un « AMEN » parfois tonitruant, nous rallumons la lumière pour choisir dans la Bible un nombre d’histoire défini à l’avance entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Je vous conseille une Bible avec une table des matières imagée, c’est pratique pour repérer les histoires (je vous recommande celle-là). Ensuite, installés confortablement, nous commençons la lecture. Voilà, c’est tout ! C’est accessible à tous et souvent le plus difficile, c’est d’arrêter !

5 – Laisser faire la Parole

J’aime beaucoup le support qu’offre la Parole de Dieu pour rejoindre ma fille là où elle est. J’apprécie aussi particulièrement l’aspect « temps de qualité » père-fille qu’offre cet espace de prière et de rencontre. Je trouve très impressionnant l’efficacité de la Parole de Dieu et ce qui peut se passer de grand et de simple dans le cœur d’un enfant la lit sans barrières. Plus c’est simple et authentique, mieux c’est… j’apprends jour après jour laisser la Parole faire son effet dans le cœur de ma fille, et… dans celui de papa !

« Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission. » Is 55 10-11

Ces derniers temps, ma petite demoiselle me surprend en réclamant régulièrement la dernière histoire de sa Bible préférée… un mini résumé de l’ensemble de l’histoire du Salut (comment Dieu vient nous sauver) qui intègre l’enfant en lui disant que l’histoire de Jésus le concerne et qu’il peut, lui aussi, devenir son disciple… à chaque fois elle sourit attendant impatiemment la question finale :

« et toi, ma chérie, sais-tu que cette histoire te concerne ? Veux-tu croire en Jésus, le suivre tous les jours pour être son disciple ? ».

C’est pour le moment à chaque fois le « oui » qui l’emporte, mais sans jamais oublier de me retourner la question afin de savoir si, moi aussi, je veux être un disciple de Jésus. Nous terminons souvent par un câlin, tout heureux de se temps passé ensemble, tourné vers Dieu.

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5 pistes pour prier avec son enfant

Matthias Rambaud est marié à Régine. Papa de deux enfants, il est animateur pastoral et étudiant en théologie.

Comment prier avec mon enfant ? C’est une question qui n’est pas simple à traiter, car elle est liée à l’état du chérubin le moment de la prière venu, mais aussi car elle touche à mes propres attentes et à mon histoire personnelle avec la prière. Je vous livre aujourd’hui quelques pistes d’expérimentation et espère qu’elles vous aideront sur votre route. Chacun saura discerner et adapter à sa propre situation.

1 – Accepter que ce n’est pas facile

Soyons honnêtes, entre projections mystiques et réalité, c’est parfois la claque. Nos chérubins n’expérimentent-ils pas des combats similaires aux nôtres lorsque vient le temps de prier ? : c’est fatigué, ça bouge, ça parle d’autre chose, etc. Je peux alors être tenté d’arrêter ou d’imposer un régime militaire, où malgré le calme apparent, plus personne ne prie !

2 – Accueillir la vie intérieure de l’enfant

Mais alors, comment prier concrètement et avoir du plaisir à le faire en famille ? Si j’en crois la littérature spécialisée actuelle, les enfants sont des êtres naturellement spirituels voir même des « portiers du Royaume », comme le formule si bien Caroline Bertschi-Lopez. Notre rôle parental consisterait alors à accueillir et soutenir le développement d’une vie intérieure déjà présente et parfois même surprenante ! Mais comment faire, concrètement ? Avec mon épouse nous avons essayé différentes approches et pas toujours avec succès…

3 – Utiliser la Parole comme épée

Depuis plusieurs mois, je suis en train d’expérimenter quelque chose qui chamboule mon cœur de père : la lecture quotidienne de la Bible avec mon aînée de trois ans, en individuel. C’est l’un des plus beaux temps de qualité « père-fille » de ma journée ! Expérimenter la lecture de la Bible à partir de l’aptitude naturelle de l’enfant à prier change vraiment la donne. Ce temps avec ma fille et la Parole de Dieu est devenu ma botte secrète, ou plutôt mon épée de papa dans ‘le combat’ de la prière familiale !

4 – Aménager un rituel « così »

Après avoir trouvé quelques Bibles adaptées à mon goût, nous avons instauré un petit rituel : chaque soir (sauf exceptions), après le brossage des dents et après avoir enfilé un pyjama, nous allons dire à maman et la petite sœur que nous allons lire la Bible. Ensuite, nous fermons la porte de la chambre et allumons quelques bougies électriques en chantant un refrain à l’Esprit Saint. Mon bout d’chou aime allumer les bougies, éteindre la lumière et s’asseoir sur mes genoux quelques courtes secondes pour essayer de faire silence et pour « dire à Jésus un ou deux mots d’amour ». Après un « AMEN » parfois tonitruant, nous rallumons la lumière pour choisir dans la Bible un nombre d’histoire défini à l’avance entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Je vous conseille une Bible avec une table des matières imagée, c’est pratique pour repérer les histoires (je vous recommande celle-là). Ensuite, installés confortablement, nous commençons la lecture. Voilà, c’est tout ! C’est accessible à tous et souvent le plus difficile, c’est d’arrêter !

5 – Laisser faire la Parole

J’aime beaucoup le support qu’offre la Parole de Dieu pour rejoindre ma fille là où elle est. J’apprécie aussi particulièrement l’aspect « temps de qualité » père-fille qu’offre cet espace de prière et de rencontre. Je trouve très impressionnant l’efficacité de la Parole de Dieu et ce qui peut se passer de grand et de simple dans le cœur d’un enfant la lit sans barrières. Plus c’est simple et authentique, mieux c’est… j’apprends jour après jour laisser la Parole faire son effet dans le cœur de ma fille, et… dans celui de papa !

« Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission. » Is 55 10-11

Ces derniers temps, ma petite demoiselle me surprend en réclamant régulièrement la dernière histoire de sa Bible préférée… un mini résumé de l’ensemble de l’histoire du Salut (comment Dieu vient nous sauver) qui intègre l’enfant en lui disant que l’histoire de Jésus le concerne et qu’il peut, lui aussi, devenir son disciple… à chaque fois elle sourit attendant impatiemment la question finale :

« et toi, ma chérie, sais-tu que cette histoire te concerne ? Veux-tu croire en Jésus, le suivre tous les jours pour être son disciple ? ».

C’est pour le moment à chaque fois le « oui » qui l’emporte, mais sans jamais oublier de me retourner la question afin de savoir si, moi aussi, je veux être un disciple de Jésus. Nous terminons souvent par un câlin, tout heureux de se temps passé ensemble, tourné vers Dieu.